En marge de la dixième session de la Réunion des Parties à la Convention sur l'Eau (MOP 10) en Slovénie, les ministres en charge de l’eau des quatre États (Gambie, Guinée-Bissau, Mauritanie et Sénégal) partageant le Bassin aquifère sénégalo-mauritanien (BASM) ont franchi une étape décisive dans la consolidation de la coopération régionale et transfrontalière.
En effet, suite à la Déclaration ministérielle sur le BASM adoptée à Genève le 29 septembre 2021, le Groupe de Travail Régional (GTR), avec l'appui de ses partenaires, s’est attelé à concrétiser les actions en vue d’opérationnaliser la coopération sur le BASM. Ce travail a consisté notamment par la mobilisation des financements pour la mise en œuvre du programme régional et le début des négociations d’un cadre juridique et institutionnel en vue de la formalisation de la coopération dans le BASM.
Lors de cette session de haut niveau, les ministres ont réaffirmé l’importance stratégique actuelle et future du BASM pour promouvoir la cohésion, la stabilité régionale, et la résilience face aux changements climatiques. Le BASM est aujourd’hui une ressource essentielle pour environ 80 % des populations des pays concernés en matière d’accès à l’eau.
La session ministérielle de Ljubljana a permis aux ministres faire le point des engagements de financement à hauteur de 14 millions USD pour la réalisation de la vision pour une gestion durable et résiliente du bassin aquifère sénégalo-mauritanien. Les ministres ont également accueilli avec satisfaction l’avant-projet d’accord sur le BASM, élaboré avec le soutien du secrétariat de la Convention des Nations Unies sur l’’eau, abrité par la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe. Les ministres ont instruit le secrétariat du GTR à soumettre officiellement le projet d’accord aux États membres pour que les autorités compétentes puissent entamer le processus de négociation en vue de finaliser l’accord pour adoption lors de la Conférence des Nations Unies sur l’Eau de 2026.
Le Bassin aquifère sénégalo-mauritanien est une ressource stratégique dans le cadre de l’adaptation de la région au changement climatique, s’étendant sur une superficie de 331 450 km², avec une population estimée à plus de 20 millions d’habitants. Une coopération renforcée autour du BASM apportera aux pays riverains une ressource cruciale pour répondre aux besoins d'une population en croissance, favoriser l’autonomisation des femmes, et soutenir des secteurs vitaux tels que l’agriculture et les activités économiques qui en dépendent.
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